S’il peut y avoir débat entre les intérêts environnementaux des moteurs thermique et électrique pour le secteur du transport, notamment si on soulève la problématique du recyclage des batteries loin d’être solutionnée, il est des sujets où l’arbitrage est sans appel entre les options de consommation qui s’offrent à nous, et le textile en fait partie.
En effet, entre les fibres naturelles et celles issues du pétrole, impossible de tergiverser. Recyclables, et surtout bio dégradables, les fibres naturelles sont indéniablement les seules dont le cycle de vie s’intègre pleinement aux processus biologiques à l’œuvre dans la nature. Ajoutons à cela que la laine et le lin sont endémiques en Europe et il est tout à fait possible d’obtenir un bilan carbone maitrisé pour du textile issu de ces deux fibres naturelles…
Et que dire des propriétés du lin et de la laine ? Et bien, inutile de remonter à nos ancêtres les gaulois pour réaliser qu’elles sont au mieux égalées par les fibres synthétiques, mais jamais surpassées.
Demandez à un Anglais, un Ecossais ou un Islandais comment se protéger du froid… la réponse est bien souvent la même : la laine, bien sûr ! Et qui ne raffole pas du charme d’un pull en jacquard islandais, d’une élégante veste en tweed, ou encore d’un kilt, tellement chaud qu’il laisse planer le mystère sur ce qu’il est nécessaire de porter en dessous… et pourtant ils s’y connaissent en froid et en humidité nos chers voisins ! et côté thermique, le lin n’est pas en reste. Bien qu’il absorbe mieux l’humidité que le coton, il a également la propriété de sécher bien plus vite… fini le tee shirt mouillé et froid !
Antibactériennes ? Et bien oui, encore une propriété commune à nos deux fibres préférées qui ont le bon goût de ne pas développer, ni de retenir, les mauvaises odeurs, même lorsqu’elles sont humides. Aussi, en limitant le nombre de lavages nécessaires pour ces fibres, la planète et la ressource en eau s’en portent également mieux.
Aussi, voilà pourquoi, chez Tissage de Séquanie, nous avons fait le choix pleinement assumé de ne travailler que des fibres naturelles. Nous privilégions le recours à des ressources d’origine européenne, transformées dans des entreprises artisanales françaises et à taille humaine, et espérons vivement que tous ensemble nous allons continuer à aider nos agriculteurs à diversifier leurs revenus en valorisant les fibres textiles issues de leurs cultures et de leurs élevages et à soutenir les savoir-faire de qualité de nos filatures.